Le moulin à huile comme activité secondaire

Pour le bâtiment du moulin à huile lui-même, on a utilisé en partie des bois dits secondaires, ce qui se voit aux traces d'utilisation. Ils datent du milieu du XVIIIe siècle, peut-être d'une maison démolie dans le voisinage. La tonnellerie, l'agriculture avec l'élevage de bétail et la distillation d'eau-de-vie faisaient partie des activités secondaires de la famille Jung. En tant que moulin client ou moulin à battre à façon, il transformait en huile les graines oléagineuses livrées par les paysans d'Ottersdorf. Le prix de la coupe était payé en argent, mais plus souvent en huile ou en tourteau qui, selon le fruit, était utilisé comme fourrage pour le bétail ou comme combustible.

Les étapes de l'extraction de l'huile - nettoyage - broyage - pressage - n'ont pas fondamentalement changé jusqu'à aujourd'hui. Les fruits oléagineux tels que le colza, le pavot, le lin, les noix et, en période d'urgence, les faînes, étaient, selon le fruit, préalablement concassés dans un concasseur (moulin à grains), puis finement broyés par deux grandes meules dans le galet. Le fruit moulu était chauffé et l'huile était pressée dans un pressoir à percussion.

Peter Jung et sa fille Kunigunde, qui a travaillé dans le moulin à huile jusqu'à son mariage en 1911, ont abandonné l'activité à cette date. Les huiles produites industriellement et en partie importées grâce à l'invention de la machine à vapeur rendirent non rentable l'activité saisonnière qui était auparavant très lucrative. Le moulin à huile tomba en sommeil jusqu'à ce que l'architecte Josef Seitz, originaire d'Ottersdorf, attire l'attention en 1963 sur ce monument culturel impressionnant et technique, devenu rare dans la région. Il faudra attendre plus de 30 ans pour que le moulin à huile, totalement intact mais entre-temps fortement délabré, soit restauré et ouvert au public en 1994.